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Frédéric Bazille
1841-1870

Le catalogue raisonné numérique

par Michel Schulman
© Tous droits réservés

Frédéric Bazille en chemise

1870
Huile sur toile [restauré en 1945]
46 x 38 cm - 18 1/8 x 15 15/26 in.
Collection particulière
Dernière mise à jour : 25-03-2022
Référence : MSb-67

Historique

Famille de l'artiste, Montpellier - Marc Bazille, frère de l'artiste, Montpellier - Frédéric Bazille, neveu de l'artiste - Par descendance aux propriétaires actuels - Vente Paris, Cornette de Saint-Cyr, 17 juin 2021, n° 9.

Expositions

Paris, galerie Wildenstein, 1950, n° 26 - Montpellier, musée Fabre, 1959, n° 15 - Chicago, The Art Institute of Chicago, 1978, n° 25, repr.  p. 67 - Montpellier, musée Fabre, 1984, [n.n] - Montpellier, New York, 1992-1993, n° 41, repr. p. 136 - Montpellier, Paris, New York, 2016-2017, cat. 63, repr. p. 254  [Les références sont du catalogue en français].

Bibliographie

Sarraute, Cat. exp. galerie Wildenstein, 1950, n° 26 - Daulte, Bazille et son temps, 1952, n° 56, p. 189 [Thèse sous la direction de Gaston Poulain] - Dejean, Cat. exp. musée Fabre, 1984, p. 2 - Vuatone, Cat. exp. Montpellier, New York, 1992-1993, n° 41, repr. p. 136 - Schulman, Frédéric Bazille : Catalogue  raisonné, 1995, n° 67, repr. p. 223 - Hilaire, Jones, Perrin, Cat. exp. Montpellier, Paris, Washington, 2016-2017, cat. 63, repr. p. 254 [Non exposé - Les références sont du catalogue en français] - Schulman, Frédéric Bazille : Catalogue raisonné numérique, 2022, n° 67.

Parmi les quatre autoportraits connus de Bazille, celui qu'on intitule Frédéric Bazille en chemise est certainement le plus original et le plus spontané. L'artiste s'est présenté de trois quarts dans une tenue familière, contrairement à la façon dont il s'est peint dans Frédéric Bazille à la palette et Frédéric Bazille au faux col. On dirait que l'artiste, un doux sourire sur les lèvres, les yeux un brin moqueurs, s'est fixé dans un moment de détente et a voulu donner de lui une image plus familière que professionnelle. Le tableau, plus qu'aucun autre, est peint vivement, dans une gamme  de marrons et d'ocres que mettent n valeur d'énergiques coups de pinceau. « Ce portrait est un mélange d'habileté et de naïveté », écrit Sarraute mais la seule naïveté que nous lui trouvions  est celle du coup trop raide et massif. C'est Xavier Dejean qui porte le jugement le plus exact quand il dit  que ce portrait est « unique  par son explosion de bonheur, son écriture libre et ronde [...] Il éclate de jeunesse [...] Rarement nous est donnée de lui une image  aussi détendue » [Dejean, Cat. exp. Montpellier,  été 1984]. La question de sa datation reste toujours en suspens. Marandel opte pour 1867; Daulte  précise  que « d'après une lettre de Maître, il apparaît que cet autoportrait n'a pas été peint en 1867, mais commencé en 1869 et achevé à Méric en été 1870 » [Daulte, 1992, p. 181]. On peut toutefois s'étonner que Bazille ait repris son tableau  un an après l'avoir commencé. Il nous donne en effet l'impression d'avoir été fait, comme pour assouvir une envie soudaine  de peindre. Or, dans la production de Bazille, l'été 1870 fut court, puisqu'il s'engagea dans les Zouaves le 16 août. Faute de renseignements supplémentaires, nous datons malgré tout ce tableau de 1870. Il existe un dessin probablement préparatoire Autoportrait qui fait partie des collections du musée d'Orsay.  

Oeuvres en rapport

Oeuvre en rapport
Autoportrait - Fusain et encre brune - 30, 5 x 23, 2 cm - Musée du Louvre, Département des Arts graphiques (MSb-107)