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Frédéric Bazille
1841-1870

Le catalogue raisonné numérique

par Michel Schulman
© Eglise paroissiale, Beaune-la-Rolande - Loiret

Mariage mystique de sainte Catherine

1863
Huile sur toile
125 x 125 cm - 49 1/4 x 49 1/4 in.
Signé en bas à droite : copié par F. Bazille
Beaune-la-Rolande, Eglise paroissiale, France -
Dernière mise à jour : 10-04-2022
Référence : MSb-2

Historique

Copié par l’artiste d’après Véronèse au musée Fabre - Famille de l’artiste - Don de Gaston Bazille, père de l’artiste, à l’église de Beaune-la-Rolande (Loiret) en 1871 - Beaune-la-Rolande, église paroissiale.

Expositions

Paris, galerie Wildenstein, 1950, n° 67 - Chicago, The Art Institute of Chicago, 1978, n° 7, repr. p. 40 - Montpellier, New York, 1992-1993, n° 52, repr. p. 147 - Paris, musée Marmottan Monet, 2003-2004, cat. 1, repr. p. 19 - Montpellier, Paris, Washington, 2016-2017, cat. 13, repr. p. 225  [Les références sont du catalogue en français] - Schulman, Frédéric Bazille : Catalogue raisonné numérique, 2022, n° 2.

Bibliographie

Poulain, Bazille et ses amis, 1932, cité p. 220 comme copie de Véronèse [n.n.] - Gillet, Le Trésor des musées de province, 1935, p. 243 - Sarraute, Catalogue de l'œuvre de Frédéric Bazille, 1948, n° 54, pp. 95, 117 [Thèse du musée du Louvre non publiée] - Claparède, "Le souvenir de Frédéric Bazille à Montpellier", Cat. exp. galerie Wildenstein, Paris, 1950 (n.p.) - Daulte, Bazille et son temps, 1952, n° 59, pp. 128, 191 [Thèse dirigée par Gaston  Poulain] - Marandel, Cat. exp. The Art Institute of Chicago, 1978, n° 7, repr. p. 40 - Daulte, Frédéric BazilleCatalogue raisonné de l'œuvre peint, 1992, n° 65, pp. 122, 183 [Réédition de 1952 avec photos en couleur] -  Michel, Bazille, 1992, p. 90 - Pitman, Cat. exp. Montpellier, New York, 1992-1993, n° 52, p. 147 - Bajou, Frédéric Bazille, 1993, pp. 62, 176 - Schulman, Frédédic Bazille : Catalogue raisonné, 1995, n° 2, repr. p. 104 - Hilaire, Jones, Perrin, Cat. exp. Montpellier, Paris, Washington, 2016-2017, cat. 13, repr. p. 225 [Les références sont du catalogue en français].

On connaît l’histoire du Mariage mystique de sainte Catherine. Le tableau fut peint au musée Fabre d’après l’œuvre de Véronèse, faite vers 1560-1565 qui fit partie de la célèbre collection du marquis de Gérini à Florence. Pour Bajou [Bajou, 1993, p. 62], le tableau de Bazille aurait été fait en 1863 mais le catalogue de l'exposition de 2016-2017 retient la date de 1864. Le tableau fut légué au musée par François-Xavier Fabre en 1837. Après la mort de son fils Frédéric, son tableau fut donné par Gaston Bazille, père de l'artiste, à l’église de Beaune-la-Rolande.

En plus du Mariage mystique de sainte Catherine, nous savons par sa correspondance que Bazille fit la copie d'un tableau de Rubens, œuvre aujourd'hui disparue.

Comme le dit Sarraute, « Bazille s’accommode encore ici fort bien des enseignements du musée » [Sarraute, 1948, n° 54, p. 117]. En effet, la schématisation des formes fait penser à une œuvre scolaire qui ne ressemble en rien aux futurs tableaux du peintre. « A défaut d’émotion religieuse, écrit Augustin Fliche, la grâce souriante du bambin, le profil aristocratique de la sainte rehaussé par la somptuosité de sa chevelure et par la richesse de son costume, la simplicité attendrie de la vierge, l’expression à la fois rude et bonne du père adoptif répandent un charme intime et doux. » [Fliche, Les Villes d’art célèbres, Paris, 1935].

Mariage mystique, Paolo Véronèse, 1575, Musée Fabre de Montpellier Méditerranée Métropole / Ph. Frédéric Jaulmes
Mariage mystique, Paolo Véronèse, 1575, Musée Fabre de Montpellier Méditerranée Métropole / Ph. Frédéric Jaulmes
Si Bazille a copié Véronèse jusqu’à respecter presque intégralement les mesures du modèle, il n’a pas vraiment réussi à restituer les sentiments religieux de l’original, aux couleurs à la fois riches et délicates, les froides couleurs de Bazille ne parvenant pas à rendre le modelé de Véronèse. Toujours à propos de Véronèse, « Bazille a sans doute en tête la composition du musée Fabre quand il conçoit le projet de La Toilette durant l'hiver 1869-1870 », explique Hilaire [Cat. exp.  Montpellier,  Paris, Washington, 2016-2017, p. 225].

Cette œuvre est généralement datée de 1863. Dans sa notice de l'exposition de 2016-2017 [P. 225], Hilaire  la reporte néanmoins à l'année suivante.

Véronèse fut aussi copié par Cézanne, Fantin-Latour, Manet et Berthe Morisot.