1865
Huile sur toile
60 x 140 cm - 23 5/18 x 55 1/8 in.
Collection particulière
Dernière mise à jour : 29-03-2022
Référence : MSb-19
Peint par Bazille pour son oncle Pomier-Layrargues - Mme Brunel - Wildenstein, New York. Matsuzakaya Co. Ltd., Tokyo - Galerie Schmit, Paris - Vente Osaka, Art Sales Japon, 11 décembre 1987 - Vente Paris, Drouot-Montaigne, 18 novembre 1989, n° 46 - Collection particulière.
Caracas, musée de Caracas, 1957, Cien anos de pintura moderna, 1840-1940, n° 7, repr. p. 10 - Columbia, Columbia Museum of Art, I960, Impressionism, n° 3 (repr.) - Chicago, The Art Institute of Chicago, 1978, n° 16, repr. p. 54 - Paris, galerie Schmit, 1994, n° 1 (repr.) - Montpellier, Paris, Washington, 2016-2017, cat. 21, repr. p. 228 et p. 110 [Non exposé] [Les références sont du catalogue en français].
Poulain, Bazille et ses amis, 1932, n° 3, pp. 52, 211 - Sarraute, Catalogue de l'œuvre de Frédéric Bazille, 1948, n° 9, p. 17 [Thèse de l'Ecole du Louvre non publiée] - Daulte, Bazille et son temps, 1952, n° 15/2, p. 172 [Thèse sous la direction de Gaston Poulain] - Isaacson, Monet. Le Déjeuner sur l'herbe, 1972, n° 13, pp. 22, 98-99 - Marandel, Catalogue exp. The Art Institute of Chicago, 1978, n° 16, repr. p. 54 - Daulte, Frédéric Bazille : Catalogue raisonné de l'œuvre peint, 1992, p. 25 (repr. coul.) et p. 159, n° 16 (repr.) [Réédition de 1952 avec photos en couleur] - Michel, Bazille, 1992, p. 96 - Pitman, Cat. exp. Montpellier, New York, 1992-1993, fig. 38, repr. p. 89 - Bajou, Frédéric Bazille, 1993, p. 77 (repr.) - Schulman, Frédéric Bazille : Catalogue raisonné, 1995, n° 32, repr. 132 - Champa, Pitman, Cat. exp. High Museum, Atlanta, 1999, fig. 8, repr. p. 28 - Hilaire, Jones, Perrin, Cat. exp. Montpellier, Paris, Washington, 2016-2017, cat. 21, repr. p. 228 et p. 110 [Les références sont du catalogue en français] - Schulman, Frédéric Bazille : Catalogue raisonné numérique, 2022, n° 19.
Paysage de Saint-Sauveur est le pendant de la Marine à Sainte-Adresse, puisque ces deux toiles - des dessus de porte - ont été commandées à Bazille par son oncle Pomier-Layrargues. Ce n’est pas la première fois que Bazille a choisi pour sujet Saint-Sauveur. On se souvient en effet qu’il en avait déjà exécuté une étude que nous avons datée de 1863 Ferme de Saint-Sauveur. S’il récidive maintenant, c’est donc à la demande de son oncle. Nous renvoyons le lecteur à notre analyse des deux dessins préparatoires Etude pour Saint-Sauveur et Etude pour Saint-Sauveur annotée. Nous y expliquons pourquoi nous sommes portés à croire que les dessins, habituellement considérés comme destinés au tableau de 1863, le sont en réalité au tableau Paysage de Saint-Sauveur de 1865.
Cette œuvre donne une faible image du talent et des capacités de Bazille. On se demande quelle idée l’a poussé à camper ainsi les vaches et le taureau. Le paysage est, quant à lui, sans grâce. On peut certes découvrir dans ce tableau des accents languedociens et, la partie de droite, du bosquet aux collines naissantes, est assez bien réussie. A gauche, la ferme est perdue dans la campagne que domine de loin le pic Saint-Loup, sommairement esquissé. La palette n’est pas des meilleures. La prairie au milieu de laquelle reposent ou paissent les animaux est décidément trop verte même si, comme le dit Jones, « Bazille a su utiliser un format tout en largeur pour représenter les vertes prairies de Sainte-Adresse ». Néanmoins, les rayons du soleil couchant qui frappent doucement la ferme et les nuages, rosissant ainsi l’atmosphère, donnent un aspect relativement amène et méditerranéen au tableau. Paysage de Saint-Sauveur est d’un caractère naïf que n'a pas la Marine à Sainte-Adresse aux accents déjà impressionnistes. Ici, Bazille fait néanmoins la preuve d'un sens de l'espace qu'on retrouve dans d'autres tableaux de cette époque.
